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Auteur de ce dossier: Nirvigie

e-mail : Virginie.RACHENNE@wanadoo.fr

Dossier
Mythes et Symboles
Vampires

 

Table des matières :

 

I. Analyse du Mythe

1. Une définition générale
2. Caractéristiques du vampire
3. Distanciation par rapport aux autres créatures semblables
4. Comment devient-on vampire et comment s'en préserver ?
5. Comment se défendre d'un vampire ?
6. Un renouveau du mythe
7. Quelques figures célèbres du vampirisme
8. Deux explications rationnelles
9. Une autre forme de vampirisme: Le vampirisme psychique

II. Mon rapport au Mythe

1. Mon intérêt pour le mythe
2. Ce que les éléments du mythe représentent pour moi
3. Comprendre mon intérêt pour le mythe

III. Annexes

1. Sources:
2. Pour aller plus loin…
3. Documents annexes

I Analyse du Mythe :

Comme nous le verrons au fur et à mesure de notre enquête, le vampire prend des formes et des noms différents selon les époques et les cultures. (Ce dossier ne se veut donc pas exhaustif). En effet, les vampires sont bien antérieurs à Bram Stoker. On les retrouve dès l'Antiquité, bien qu'ils soient assez différents de nos vampires modernes et sont, à l'époque, souvent confondus avec leurs cousines les goules ou autres loups-garous. On peut dans la mythologie égyptienne associer la déesse Sakhmet au vampirisme. Elle était la déesse du sang et de la guerre. Avide de sang, elle provoquait la guerre pour se repaître du sang des guerriers. Chez les Assyriens, Lilith était un démon femelle, mère des vampires et des sorcières. Elle serait selon la tradition hébraïque la première "vraie" femme, tentatrice, sensuelle, vénale alors qu'Eve n'était que la femme mère. En Grèce ancienne, on parle aussi d' "Ombres" créatures décédées qui reviennent de l'Hadès pour boire le sang des vivants afin de revenir à la vie (Homère).

Mais c'est surtout vers le Xème siècle que la peur des vampires se propage en Europe. Dès le XI ème siècle des ouvrages parlent de morts sortis de leur tombe pour sucer le sang des vivants, mythe alimenté par l'Église qui commence dans le même temps à brûler ses premières sorcières. On commence en Europe Centrale à clouer les morts au fond de leur cercueil pour leur éviter de revenir, comme en témoigne les fouilles archéologiques. Les vampires sont alors accusés des pires maux : ils ne se contentent plus de tuer les vivants en buvant leur sang, ils propagent aussi la peste ! Le sujet est tellement pris au sérieux que les forces de l'ordre sont souvent intervenues pour déterrer des morts douteux et les éliminer définitivement.

Le mot vampire n'est apparu en français qu'aux alentours de 1732, c'est à partir de ce moment que des traités le différencient véritablement des goules et autres stryges. Et depuis le mythe a survécu et s'est même amplifié avec Bram Stoker qui la remis au goût du jour en 1897 avec son Dracula. 

Quelques vampires à travers le monde :
L'asanbosam en Afrique
Le krvopijac en Bulgarie
Le mulo en Serbie
Le nosférat en Europe Centrale
Le strigoï en Roumanie ……… 

1. Une définition générale :

Vampire n.m. (de l'allemand Vampir ). Mort qui, suivant la superstition populaire, sort du tombeau pour sucer le sang des vivants. In Le petit Larousse illustré.

2. Caractéristiques du vampire :

Elles varient souvent suivant les cultures et, de ce fait, la liste suivante n'est pas exhaustive.

On peut regrouper les vampires en deux groupes : le vampire ayant une âme et celui n'en ayant pas. Le premier a gardé après son décès et sa "résurrection" l'âme qu'il avait de son vivant. Le second a perdu son âme après son décès et celle d'un démon a pris place dans son corps, il a donc une âme mais pas au sens "chrétien" du terme.

Il s'agit en suite d'étudier la condition du vampire par rapport à la mort. Tout d'abord tous les vampires ne sont pas "morts" (tout en restant relatif sur les termes). En effet, on peut naître vampire et sucer le sang des humains de son vivant sachant que cette personne même si elle est vivante n'est pas humaine. Selon la tradition naissent vampires les enfants qui ont été maudits à la naissance, les enfants enfantés par une mère s'étant accouplé avec le diable (l'ingestion de salive étant suffisante). On trouve aussi les enfants étant nés avec des cheveux, roux de surcroît (signe de malédiction partagé par de nombreuses cultures, notamment l'Égypte ancienne où un enfant roux était considéré comme une réincarnation du dieu Seth, roux lui-même, divinité perverse et tyrannique.). Enfin le 7 ème enfant d'un 7 ème enfant avait lui aussi de "bonnes chances" d'être un vampire. Si ces conditions ont été édictées par l'Église, on peut se demander pourquoi le chiffre 7, sacré chez les chrétiens (tout comme les Égyptiens, les Sumériens…) revêt ici une dimension maléfique. On peut imaginer que si le 7 représente la perfection, 7x7, le carré de la perfection, traduit chez l'homme la recherche de la perfection absolue supérieure à Dieu. On peut comprendre alors que l'Église punisse alors par le vampirisme la vanité humaine.

Cependant la plupart des vampires sont morts. Ou ils semblent l'être, dans la mesure où pour certaines cultures et religions, le vampire (corps sorti du tombeau) n'est ni vivant, ni mort : il se trouve dans un état intermédiaire et ne rejoindra la mort et le repos que lorsqu'il aura été "réparé" (rituel qui consiste à éliminer définitivement le vampire). On parle alors de "non-morts", comme les désigne Stocker. Nous reviendrons plus tard sur ce qui fait qu'un humain devienne vampire après son décès.

Ce qui différencie le vampire des autres créatures et fait sa nature c'est le fait qu'il boive le sang des vivants. A ce titre, on peut noter que la morsure au cou n'est pas toujours nécessaire, certains vampires étant particulièrement adroits au point de pouvoir aspirer le sang de leurs victimes à travers la peau, sans y planter les dents. C'est grâce à ce sang qu'il se régénère et entretient sa force.

Le vampire est polymorphe, c'est-à-dire qu'il peut prendre plusieurs formes notamment le brouillard (un moyen facile pour sortir de son tombeau). Si la transformation en chauve-souris a été popularisée par le cinéma, cette croyance ne se trouve que dans certaines tribus africaines. Il peut aussi commander aux animaux inférieurs (rats, insectes) et aux animaux considérés comme malfaisant (loups, serpents) par la seule force de la pensée.

Si le vampire est considéré comme une créature de la nuit, ceci n'est vrai partout. Certains vampires peuvent se promener le jour, mais leur force réputée hors du commun est sérieusement amenuisée, et il devient très vulnérable (il ne peut plus notamment changer de forme). A noter que dans les romans modernes (Poppy Z. Brite) les vampires s'amusent nuit et jours. Cependant la plupart du temps les vampires ne sortent que la nuit, comme les autres créatures dites maléfiques. Ce phénomène repose sur une division manichéenne du monde : les "bons" vivent le jour au soleil, source de vie, alors que les "méchants" sont condamnés à errer la nuit. On retrouve ici la peur du noir, peur que le soleil, astre de vie, ne réapparaisse pas au petit matin et que le monde soit plongé à jamais dans les ténèbres. Les deux mondes sont donc bien distincts et ne peuvent se mélanger sauf à deux reprises dans l'année, la nuit de Walpurgis (30 Avril) et Halloween (31 Octobre) où les démons et vampires envahissent le monde des vivants, toutefois les vampires peuvent aussi profiter des éclipses solaires et des sabbats sorciers pour sortir en toute quiétude. D'ailleurs une légende roumaine veut que les vampires vivent sur la lune.

Les vampires se différencient aussi des humains par leur force physique exceptionnelle, alors qu'il semble que leur intelligence soit inhérente à leur vie passée. Bien qu'enterrés et "morts", ils conservent leur vitalité avec des joues bien roses et des lèvres empourprées par le sang de leurs victimes. Les cheveux du vampire ainsi que ces ongles continuent de pousser et restent vigoureux.

Le vampire possède aussi quelques autres petites particularités : il ne se reflète pas dans les miroirs. On peut expliquer ce phénomène par l'absence d'âme pure pour ceux chez qui l'âme d'un démon a pris place dans leur corps. En effet, le miroir est le reflet de l'âme, donc pas d'âme, pas de reflet. Cependant cette explication n'est pas valable pour ceux ayant conservé leur véritable âme.

Les vampires, en général, ne peuvent pas non plus entrer dans une maison s'ils n'ont été au préalable invités par un de ses habitants, sauf la leur et les lieux publics. Pour renforcer ce pouvoir de protection de la maison, il n'était pas rare que les habitants brûlent des herbes ou accrochent des pentacles à l'entrée.

On pourra aussi noter ces deux anecdotes étranges : un vampire ne peut passer l'eau qui court (sauf en bateau), car elle représente la vie. Enfin le vampire chinois (Ch'ing Shih) est maniaco-compulsif : il ne peut s'empêcher de compter et de ranger ce qui traîne (grains de riz, confettis..) ! 

3. Distanciation par rapport aux autres créatures semblables :

Il convient de différencier le vampire des autres créatures avec lequel on pourrait le confondre. 

Le loup-garou : Le loup-garou est un humain, vivant, qui se change en loup les nuits de pleine lune et à l'occasion dévore tout ce qu'il rencontre (humains, lapins, moutons…). 

Les succubes et incubes : Démons respectivement femelles et mâles. Ils prennent l'énergie de leur victime pendant l'acte sexuel. Il en résulte pour ces derniers une mort violente due à l'intensité de l'acte. Les succubes et incubes peuvent prendre alternativement un sexe ou un autre. 

Les stryges : Il s'agit de sorcières décédées, plutôt facétieuses, elles se contentent de jouer des tours aux humains pendant leur sommeil pour se venger de l'intolérance dont ils ont fait preuve à leur égard alors qu'elles étaient encore vivantes. 

Les goules : Démons d'allure cadavérique et repoussante, elles déterrent les cadavres pour les manger. Plutôt nécrophiles, elles ne tuent les humains pour les manger que si les cadavres viennent à manquer. 

4. Comment devient-on vampire et comment s'en préserver ?

On a déjà vu comment on peut naître vampire. Cependant il existe d'autres moyens pour une personne de devenir vampire, notamment après son décès. Tout d'abord le moyen le plus répandu et le plus connu est le baptême vampirique (seul moyen de perpétuer l'espèce) : Si la victime mordue par le vampire boit à son tour le sang de son vampire agresseur, elle décède et se réveillera vampire. Il semble que la quantité de sang échangé soit déterminante car si le vampire prend trop de sang a sa victime elle risque de ne pas devenir vampire, ne pouvant pas être suffisamment régénérée par le sang de son agresseur. Cependant on n'en connaît pas les proportions précises.

Un loup-garou risque aussi fortement de devenir vampire après sa mort : il n'y a donc pour lui aucun espoir de quitter sa triste condition. Sont aussi susceptibles de devenir des vampires après leur mort : les personnes mortes excommuniées, les suicidés (interdit par la religion catholique car seul Dieu a droit de vie et de mort), les personnes n'ayant pu être baptisée avant leur mort mais en ayant exprimé le souhait, et les sorcières bien qu'elles deviennent plutôt des stryges.

En l'an 909 le Frère Constantin de Bavière a recensé les moyens de se préserver d'un tel sort et en a recensé 1100 ! On constate que les causes de transformation ont souvent un rapport à la religion. Le vampirisme a souvent été un moyen pour l'Église de faire respecter ses préceptes en menaçant la population d'une malédiction éternelle (car est-il nécessaire de rappeler que le vampire est éternel, à moins que quelqu'un n'intervienne pour mettre fin à son existence.). Ainsi pour se protéger d'une telle métamorphose, on prendra soin de respecter les principaux préceptes religieux afin de ne pas se faire excommunier, on évitera les comportements à risque (fréquenter des vampires), et le suicide.

Cependant s'il est trop tard pour vous, votre famille peut encore intervenir après votre mort. Dès la mort, on devait voiler les miroirs de peur que l'âme du mort en sortant du corps, soit pris au piège par les miroirs et en s'en libérant ne veuillent retourner dans le corps et le ressusciter. Au moment de l'enterrement, il n'était pas rare (et ces traditions existent encore dans certaines provinces de l'Europe de l'Est bien qu'elles soient interdites) que les morts soient enterrés à l'envers (face vers le sol), ainsi si le vampire se réveille, en creusant vers ce qu'il croit être l'air libre pour sortir, il s'enfonce dans la terre et se perd. On enterrait aussi les excommuniés aux carrefours, en pensant qu'à son réveil il prendrait le mauvais chemin et ne saurait pas retrouver son village (mais irait mordre les habitants du village voisin). Enfin, on peignait l'intérieur des cercueils en rouge ou on laissait dans les tombes des fleurs rouges, espérant que le vampire se contenterait de ces substituts de sang et abandonnerai l'idée de sortir de sa tombe pour trouver des victimes humaines. 

5. Comment se défendre d'un vampire ?

Si les vampires sont éternels on peut toutefois s'en débarrasser définitivement en faisant preuve d'un peu de courage : il s'agit du rituel de réparation : On plante un pieu en bois dans le cœur du vampire, puis on lui coupe la tête que l'on remplira d'ail. Mieux vaut donc profiter du sommeil de la victime pour accomplir cette tâche. Ce rituel varie selon les cultures, en effet pour certaines le pieu doit être en peuplier (aussi utilisé pour fabriquer les baguettes de sorciers), pour d'autres le pieu ne doit en aucun cas être retiré du cœur. On peut noter qu'un tel rituel tuerait n'importe qui : vampire comme humain. Séparer la tête du corps symbolise la séparation du corps et de l'âme (de la vie spirituelle et physique) permettant ainsi à cette dernière de trouver le repos éternel. De même si la tête symbolise l'âme, le cœur en est le réceptacle, d'où le pieu.

En revanche le vampire craint certaines choses tout à fait inoffensives pour un humain. Si le courage vous manque pour effectuer la réparation, vous pouvez toujours essayer d'exposer le vampire au soleil jusqu'à son explosion (bien que certains ne le craignent pas). On peut utiliser différents objets pour repousser un vampire :

La croix, symbole de l'Église qui l'a excommunié et maudit : le combat de Dieu contre Satan, bien que souvent il soit dit que les vampires n'ont ni Dieu, ni maître : ils ne servent pas plus Satan qu'ils ne servent Dieu.

L'eau bénite, toujours pour les mêmes raisons, brûle les vampires et les tue s'ils en ingèrent (ce qui est assez rare). L'Église a longtemps avancé l'argument selon lequel elle seule pouvait sauver les humains du démon et de ses sbires.

On peut aussi utiliser l'ail (réputé en magie pour chasser les esprits malfaisants). Les roses sauvages (assez vivace en Roumanie) les repoussent aussi mais sans raison apparente. En revanche contrairement à la croyance, les balles en argent n'ont aucun effet : elles ne tuent que les loups-garous. 

6. Un renouveau du mythe :

Depuis Bram Stoker et son Dracula, le vampire n'a cessé de gagner en popularité, et le mythe s'est développé à travers la littérature et le cinéma (cf. annexe) tout au long du XX ème siècle. Le mythe originel a d'ailleurs été modifié et adapté par les romanciers et les scénaristes. Stoker a lui-même gravé dans l'esprit collectif la transformation du vampire en chauve-souris ailleurs que cette croyance était très peu répandue. Belà Lugosi et Christopher Lee ont popularisé le vampire gominé à la cape noire. Le seul point commun entre tous nos vampires est le fait qu'il boive le sang des vivants. Chacun invente ses règles sans tenir compte des autres : Les vampires d'Anne Rice n'ont pas le droit de boire le sang des morts (comme les goules) sous peine de mourir, ni de se tuer entre eux, sous peine de malédiction. En revanche, dans Blade de Stephen Norrington, on retrouve un "gentil vampire" qui tue ses frères de sang pour protéger la race humaine. Si ces adaptations ont plus ou moins dénaturé le vampire, elles lui ont pourtant donné ses lettres de noblesses, et ont ravivé un mythe qui s'essoufflait.

En effet, Il n'a jamais été aussi vivace. Les vampires ayant désormais leur série : Buffy contre les vampires. Le créateur, Joss Whedon, respecte et reprend les règles traditionnelles (pieu, croix, miroir…) et rejette la caricature du vampire en smoking et cape : Le vampire whedonien s'habille de la même manière que de son vivant. Il a, comme dans la tradition, perdu son âme à sa mort, celle-ci ayant été remplacé par l'âme d'un démon. Whedon évite aussi le cliché "gentils humains" contre "méchants vampires" : tout n'est pas blanc ou noir dans son monde. En revanche l'Église n'est plus le seul salut : A chaque génération, il y a une élue chargée de débarrasser la terre des vampires et autres démons. S'il reprend l'idée des tueurs de vampires, ce ne sont plus ici des prêtres. Par son mélange tradition-innovation, Whedon a su renouveler le mythe et attirer à lui de nouveaux adeptes. 

7. Quelques figures célèbres du vampirisme :

Des personnes bien réelles ont donné naissance à des légendes et des rumeurs à leur sujet contre leur gré : 

Dracula: (1430-1477) Sans doute le plus célèbre des vampires malgré lui. De son vrai nom le prince Vlad IV de Valachie, province de Roumanie (cf. annexe), il avait pour surnom Tepes (l'empaleur) et pour titre Dracula. Ce titre lui venait de son père Vlad III qui avait obtenu le titre de Dracul lors de son intronisation au sein de l'ordre du dragon (société ésotérique qui utilise la magie). En effet, Dracul signifiait chevalier du dragon et Dracula le fils de Dracul. Cependant Drac signifiant aussi démon, il n'a pas fallu longtemps pour que l'histoire fasse le lien entre son titre et ses actes sanguinaires et en fasse un vampire. Vlad IV, considéré comme un héros par son peuple pour avoir libéré la Valachie des envahisseurs turcs, n'en avait pas moins des méthodes de guerre douteuses : Il avait coutume d'empaler ses ennemis et ses soldats pour montrer à ses troupes ce que l'ennemi leur réserverait en cas de défaite. Vlad IV mourut décapité ! Ses restes reposeraient au monastère de Snagov en Roumanie. 


La comtesse Erzebeth Bathory : (1560-1615) Pendant 10 ans, elle but et se baigna dans le sang de jeunes filles (recrutées comme dame de compagnie) retenues prisonnières de son château, espérant ainsi garder la jeunesse et la beauté éternelles. Les jeunes filles exsanguinées encore vivantes, étaient enterrées dans les caves, mais des cadavres se sont égarés et furent découverts par les habitants des villes voisines de son château (Carpates). Jugée en 1611, son rang lui évita la peine de mort, mais elle fut condamnée à vivre emmurée dans son château. On raconte que plusieurs semaines après son décès, sa beauté était intacte et qu'elle serait devenue un véritable vampire. On estime entre 300 et 600 le nombre de jeunes filles sacrifiées. 

Bram Stoker :Le célèbre auteur de Dracula n'aurait pas été un vampire mais en aurait été victime. Stoker faisait partie de la Golden Dawn société ésotérique qui pratique la magie (Comme Vlad IV faisait parti de l'ordre du Dragon). Stoker mourut de façon étrange. Le médecin, ne trouvant pas de cause, l'a déclaré mort de fatigue, et selon ses proches il manifestait depuis quelques temps une extrême langueur alors qu'il ne souffrait pas d'insomnies. On retrouve là la cause de la mort de victimes des vampires, amenuisées jour après jour par la perte de sang !

Enfin, si certains ne sont pas devenus légendaires, ils se sont pris pour des vampires et ont adopté leurs modes de vie. Plus que les livres d'histoires, ils ont surtout fait la une des journaux :

Le vampire de Hanovre, Fritz Harmann, fut décapité en 1925 pour avoir tué 27 personnes après les avoir mordus et avoir bu leur sang.
Le vampire de Düsseldorf, M. Kuerten, fut accusé d'avoir tué et bu le sang de 29 jeunes filles.
Le vampire de Londres, John Haight, fut pendu en 1949 pour avoir tuer 9 personnes afin de boire leur sang.
Le vampire de Nuremberg commença, lui, par boire le sang des morts avant de s'attaquer à des vivants.

8. Deux explications rationnelles :

Afin de rassurer les populations, la science et la médecine ont cherché au XXème siècle à expliquer les cas de vampirisme de manière rationnelle. 

Une première explication : La Porphyrie : Cette maladie qui touche la peau et le sang rend la chair sensible aux rayons du soleil et transforme le 'hème' un composant du sang en une toxine. Quand les symptômes s'aggravent la peau noircit et des lésions apparaissent ? Les gencives se rétractent faisant paraître les dents plus développées que la moyenne. Les malades évitent donc de sortir le jour, et s'il existe désormais des médicaments, à une certaine époque on faisait boire du sang d'animaux aux malades pour purifier et diluer leur sang qui portait la maladie. Considérés comme étant des vampires, beaucoup d'innocents furent brûlé par l'Église, ce qui a développé la peur de la croix. La porphyrie touche une personne sur 100.000. (théorie avancée par Wayne Tikkanen et David Dolphin, biochimistes.). 

Une seconde explication : Lors des grandes épidémies de famine en Europe, face au grand nombre de morts, on enterrait rapidement les cadavres sans vérifier s'ils étaient vraiment morts. Or certains d'entre eux n'étaient qu'inconscients, dans le coma. Lorsqu'ils se réveillaient 1 à 2 jours après leur enterrement, ils se débattaient, provoquant des bruits sourds semblant venir d'outre-tombe. Dans leur lutte pour sortir de leur cercueil, ils se blessaient avec des échardes de bois et de rage se mutilait volontairement d'où des taches de sang sur leurs vêtements. Ils mouraient d'épuisement et d'étouffement. Quand on rouvrait les cercueils, on trouvait une personne très maigre (due à la famine), couverte de sang (les blessures),, et dont le corps ne s'était pas encore altéré (car véritablement mort depuis moins de temps qu'on ne le pensait ). 

9. Une autre forme de vampirisme : Le vampirisme psychique :

On ne peut toutefois limiter le vampire au suceur de sang. Moins "folklorique", il existe aussi un vampirisme psychique, notamment dans le domaine de la magie. Le vampire en question ne suce pas le sang de ses victimes, mais leur volent leur énergie par leur simple présence, ou à distance par l'intermédiaire d'un sort ou rituel. Ce phénomène peut être inconscient, le vampire ne sachant pas qu'il vole l'énergie de ses proches, mais peut aussi être volontaire et malfaisant. Le vampire entretient sa vitalité en volant celle des autres et les victimes s'affaiblissent de jour en jour. Cet état de grande fatigue peut aller, selon certains, jusqu'à la déprime voire la dépression. Il n'existe a priori pas de remède et de protection à ce mal si ce n'est l'utilisation de la magie à des fins protectrices. 

II Mon rapport au Mythe :

1. Mon intérêt pour le mythe :

Si j'ai choisi le thème du vampire pour ce dossier, ce n'est pas par hasard. Il s'est imposé à moi comme une évidence. J'ai choisi ce thème afin d'essayer de comprendre pourquoi je m'intéresse au vampirisme depuis mon enfance. Certaines personnes aiment les histoires de vampires pour se faire peur, mais justement, si je suis fascinée par ce mythe, je n'en ai pas peur. Je ne me raconte pas pour autant des histoires de gentils vampires pour me rassurer dans le noir. J'ai maintenant une assez longue culture vampirique derrière moi (essais, romans, traités, films) au point d'en rêver la nuit mais je n'ai jamais été effrayée. Je ne me sens pas en danger, certes parce que contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, je ne crois pas aux vampires. Mais même oniriquement entourée de vampires sanguinaires et violents, je me sens en sécurité, je ne crains pas pour ma vie, rien ne peut m'arriver. Et c'est justement ce que j'aimerais essayer de comprendre, pourquoi je suis attirée sans être effrayée par ce mythe. 

2. Ce que les éléments du mythe représentent pour moi :

Nous avons déjà analysé dans la 1 ère partie certains symboles du vampirisme, je vais essayer de voir ici, à travers ces symboles, le pourquoi de mon intérêt.

Tout d'abord, un vampire n'est pas foncièrement un monstre ( non au sens premier: qui n'est pas humain mais au sens vulgarisé). Certes, il commet des actes atroces, mais c'est justement plus ces actes qui font passer le vampire pour un monstre, que le vampire lui-même. Le vampire peut être comparé à un assassin sanguinaire sans scrupules comme ceux évoqués plus haut (cf. I.7), mais toute la différence réside dans le fait que ces assassins tuent par plaisir alors que les vampires n'ont pas d'autres choix s'ils veulent survivre. C'est leur anathème : ils ne peuvent vivre impunément éternellement, il faut bien une contrepartie, en l'occurrence, prendre la vie des autres pour sauver la sienne. Les vampires ne tuent pas par cruauté, même s'ils le font parfois de manière cruelle (Ont-ils le choix ?), mais par nécessité : sauver son existence et perpétuer la race (dans la mesure où le baptême vampirique est leur seul mode de reproduction.) . Louis, le personnage d'Anne Rice caractérise bien ce dilemme vampirique : vivre et laisser mourir ou mourir et laisser vivre. N'est ce pas le choix le plus affreux qu'un homme puisse faire ? Le rêve de l'homme, l'éternité, changé en cauchemar : c'est ce qui pousse beaucoup de vampires littéraires et cinématographiques au suicide : Addhéma (Les drames de la mort de Paul Féval), Angel (Buffy contre les vampires de Joss Whedon ) ou la mélancolie de Louis (Entretien avec un vampire d'Anne Rice).

Le vampire est aussi une sorte de Dieu : Il est tout et rien en même temps : Il n'est ni mort, ni vivant. (rejeté par chacun des deux mondes) mais représente en même temps la vie et la mort. Il n'a pas de maître (si ce n'est son initiateur), pas de Dieu : il n'appartient pas plus à Satan qu'à Dieu. Il n'a de comptes à rendre à personne. Même si certains vampires peuvent être stupides, inexpérimentés et manipulés par leur maître (cf. Le retour de Dracula de Freda Warrington), l'idéal vampirique reste quand même un être supérieur, fort et invincible. Ce qui explique tout à fait la fascination que le vampire peut exercer sur certaines personnes et notamment ses victimes.

En effet, on remarque que les victimes des vampires se débattent rarement. A partir du moment où elles sont enserrées par le vampire, elles restent figées attendant la morsure au lieu d'essayer de se dégager, comme si ce baiser était inéluctable et désiré. Le vampire aurait-il un pouvoir apaisant ou hypnotique, à moins qu'il ne cristallise l'attente de tout être humain : l'immortalité ? En un sens l'homme ne devrait pas avoir peur du vampire puisqu'il lui offre la beauté et la jeunesse éternelle. Je pense que la peur du vampire vient du fait que l'homme ne peut jamais être sûr que le vampire lui donnera la vie éternelle et non la mort. Le vampire est plutôt considéré comme un manipulateur, après tout il n'a pas un intérêt spécial à rendre service et à sympathiser avec le genre humain, et donc comment lui faire confiance ? Je pourrais rapprocher cela avec la peur des chats. Beaucoup de gens qui ont peur des chats avouent que c'est parce que le chat est un animal machiavélique dont on ne peut prévoir ce qu'il va faire. Au contraire, moi, j'adore les chats et c'est justement ce qui me rassure et m'intéresse chez eux, ce côté cyclothymique. On a plus de mérite à domestiquer un chat, si tant est qu'on le puisse, qu'à le fuir. Je n'ai pas confiance en les chats dont je m'occupe (les chats errants de mon quartier), puisque justement ce sont des chats et qu'ils peuvent devenir agressifs, mais je sais à l'avance quand leur comportement changera. C'est la même chose avec les vampires, les hommes en ont peur parce qu'ils n'ont pas de maîtrise sur eux, d'où le développement logarithmique de moyens supposés se protéger du vampire apportés par la religion et dont nous avons déjà parlé.

Il y a à mon sens une magie dans le vampirisme. Si on excepte les films "gore" qui ont fleurit ces dernières décennies, il y a chez le vampire un certain intérêt pour sa victime dans la mesure où celle-ci ne semble pas souffrir de la morsure dans le cou. Celle-ci s'apparente plutôt à un baiser, parfois violent et douloureux, mais jamais repoussé. Le baiser dans le cou a pris une dimension sensuelle et sexuelle, alors qu'à mon avis il n'était que le symbole de la perversion de la victime consentante. Le cou est ce qui unit le corps et la tête, donc le corps et l'âme. Ce baiser dans le cou symbolise la rupture entre les deux, l'âme est désormais maudite et ne trouvera jamais le repos. Il n'y a rien de très sensuel là-dedans, mais l'homme a réussi à modeler le mythe de manière à se rassurer, à en avoir moins peur, et à trouver une excuse à cette alliance maléfique. C'est mal de se laisser posséder par le vampire, mais l'homme ne peut culpabiliser : il a laissé parler ses sens et n'a pu résister au baiser maudit. On passe d'une volonté d'être éternel (qui est vanité) et donc mordu à un "je ne voulais pas mais je n'ai rien pu faire parce que le vampire s'est servi de quelque chose auquel on ne peut résister pour me posséder : il a triché". On adoucit, voire annihile par ce moyen le fait que la victime veuille être mordue (et n'était donc pas si victime que cela). On est mordu parce qu'on y consent, ce qui explique que la victime ne se défende pas. 

3. Comprendre mon intérêt pour le mythe :

Si je suis intéressée et fascinée par les vampires, c'est, à mon avis, avant tout parce qu'ils symbolisent la perfection en étant tout et rien à la fois. Ils sont libres de toute contrainte face aux autres, ce qui est à mon sens une des choses les plus précieuses à mes yeux. Ensuite les vampires symbolisent la quête éternelle de l'homme : l'immortalité, en ce sens on ne peut être insensible au mythe : on se sent concerné. Mais il y a aussi cette dualité et cette tragédie dans le vampirisme entre sa survie et celle de sa victime. Jusqu'où l'homme peut aller pour accéder à l'immortalité. Et on découvre souvent que le plus monstrueux des deux, n'est pas celui que l'on croit : l'homme est prêt à se damner et à tuer ses proches pour obtenir l'immortalité, alors que bien souvent le vampire aimerait revenir en arrière pour inverser le cours des choses pour éviter de vivre avec un tel poids. Cela nous montre aussi que tout à un prix et que le paradis n'existe pas puisque justement il est payant.

En ce qui concerne le fait que je n'aie pas peur des vampires, c'est d'abord le fait que je sache ce que ce mythe représente : Le vampire n'est ni plus ni moins que les peurs et en même temps les souhaits de l'homme, il est donc l'homme. Ce qui paraît donc nous être inconnu est en fait ce qui nous est le plus familier : nous. Il n'y a donc pas à avoir peur. Enfin, je n'ai pas peur des vampires parce que je sais que je ne veux pas être mordue. Comme on l'a vu, si on est mordu c'est parce que quelque part on le souhaite, donc ne voulant pas être mordue, je ne risque rien et donc je n'ai pas peur.

III Annexes:

1. Sources: Essais sur le vampirisme :

Eloïse MOZZANI. Le livre des superstitions. 1995

Claude LECOUTEUX. Les vampires : autopsie d'un mythe. Imago 1999

Dom CALMET. Dissertation sur les revenants en corps, les excommuniés, les oupires ou vampires…. (1751) Ed. Jérôme Million 1998

Manuela Dunn MASCETTI . Vampire:the complete guide to the world of the undead. 1992

Roland VILLENEUVE. Loups-garous et vampires. J'ai Lu 1971

Paul BARBER. Vampires burial and death : Folklore and reality. Yale University Press 1988.

 

2. Pour aller plus loin…les indispensables :

Parmi les nombreux ouvrages consacrés aux thèmes, on pourra lire : 

Les Essais :

Jean-Paul BOURRE. Le culte du vampire aujourd'hui. Lefeuvre 1978

COLLOQUE DE CERISY. Les vampires. Albin Michel 1992

A. CREMENE. Mythologie du vampire en Roumanie. Rocher 1981

Jean MARIGNY. Sang pour sang, le réveil des vampires. Gallimard

MARIGNY, SILHOL & POZZUOLI. Le vampire : portrait d'une ombre. Oxymore 1999

Michael RANFT. De masticatione mortuorum in tumulis. (1728) Traduit du latin chez J.Millon 1995

Elizabeth CAMPOS & Richard D. NOLANE. La chair et le sang : vampires et vampirisme. CGR 1994. 


Romans:

Bram STOCKER. Dracula 1897

Théophile GAUTIER. La morte amoureuse 1836

Sheridan LE FANU. Carmilla 1872

Léon TOLSTOI. Oupires 1841

JH. ROSNY. La jeune vampire 1920


Anne RICE. Entretien avec un vampire (1976) ; Lestat le vampire (1985) ; La reine des damnés (1990) ; Armand (1999)

John POLIDORY. Le vampire 1819

Jean RAY. Le gardien du cimetière 1919

ANTHOLOGIE. Vampire Story Fleuve Noir 1994

ANTHOLOGIE. Dernières nouvelles de Dracula Pocket 1996. 


Quelques films…

1922. Nosferatu film allemand de F.W. Murnau (1h40 NB)

1931. Dracula film américain de T. Browning (1h35 NB) avec Belà Lugosi

1958. Dracula film britannique de T. Fisher (1h20) avec Christopher Lee et ses suites.

1987. La génération perdue de J. Schumacher (1h37)

1992. Bram's Stoker Dracula film américain de F.F. Coppola (2h10)

1994. Entretien avec un vampire film américain de N. Jordan (2h)

1995: Une nuit en enfer film américain de Q. Tarantino (1h40)

1997. Vampires film américain de J. Carpenter (1h40). 


Dessins animés…

1985. Vampires à la Havane D.A. cubain de Juan Padron (1h15)

1988. Vampire Princess Miyu (Japon, 1h40). 

Et séries télés traitant du vampirisme :

1994. The X Files : Les vampires (épisode 7 de la 2ème saison) créé par Chris Carter

1997. The X Files : Le shérif avait les dents longues (épisode 12 de la 5ème saison)

Buffy contre les vampires série créée par Joss Whedon.
 

Revues: 

Requiem disponible auprès de: Cercle d'études vampiriques c/o Mme Silhol, 5 rue Jacques d'Aragon, 34000 Montpellier. 

Vampire Dark News disponible auprès de: Association Vampire Story, 22 allée Claude Monet, 92300 Levallois-Perret.

3. Documents annexes :

On trouve ci dessous un poème de Baudelaire et deux chansons inspirées par les vampires à leurs auteurs. 

Charles Baudelaire

Le vampire

(In Les fleurs du mal)
Toi qui, comme un coup de couteau,
Dans mon cœur plaintif est entrée,
Toi qui, forte comme un troupeau
De démons, vins, folle et parée,
De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton domaine
Infâme à qui je suis lié

Comme le forçat à la chaîne,
Comme au jeu le joueur têtu,
Comme à la bouteille l'ivrogne,
Comme aux vermines la charogne,
Maudite, maudite sois-tu !

J'ai prié le glaive rapide
De conquérir ma liberté,
Et j'ai dit au poison perfide
De secourir ma lâcheté.
Hélas ! Le poison et le glaive
M'ont pris en dédain et m'ont dit :
" Tu n'es pas digne qu'on t'enlève
A ton esclavage maudit,

Imbécile ! De son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire !"

Sting

Moon over Bourbon Street

(De l'album The dream of the blue turtles 1985)
There's a moon over Bourbon street tonight
I see faces as they pass beneath the pale lamplight
I've no choice but to follow that call
The bright light, the people, and the moon and all
I pray everyday to be strong
You'll never see my shade or hear the sound of my feet
While there's a moon over Bourbon street

It was many years ago that I became what I am
I was trapped in this life like an innocent lamp
Now I can never show my face at noon
And you'll only see me walking by the light of the moon
The brim of my hat hide the eyes of a beast
I've the face of a sinner but the hands of a priest
You'll never see my shade or hear the sound of my feet
While there's a moon over Bourbon street

She walks every day through the streets of New Orleans
She's innocent and young from a family of means
I have stood many times outside her window at night
To struggle with my instinct in the pale moonlight
How could I be this way when I pray to God above
I must love what I destroy and destroy the thing I love
You'll never see my shade or hear the sound of my feet
While there's a moon over Bourbon street

Rasputina

Transylvanian concubine

(De l'album Thanks for the Ether 1996)
If you want to know how
To fly high, then go now
To the place where all the concubines
Meet and converse with them
Marvel at their pale skin
Wonder how they chew on their pointy...
Teeth and hair are beauty
They know it's their duty
To be countess in their hearts and their...
Minds that have to whisper
See in them a sister
Look into their eyes and you'll become
Transylvanian Concubine.
You know what flows here like wine.

Sorrow is their master
Cackling with laughter
Now he's having just one piece of
Cakey is their make-up
Catholics try to shake up
All the things that form their lives, but they're...
…Dead, their sighs, their songs
They know what they do is wrong.
Stay here with us, it's just time.
Transylvanian Concubine.

Candelabra's lighted
Satan has been sighted
Never has there been an evening like.
This is what they wanted
Always to feel hunted
You can never be too rich or too thin.
The blood has run out.
Fangs ruin any cute pout
Morning has come now they've flown
What have you learned from what has been shown?

Je remercie les personnes qui m'ont aidée dans mes recherches notamment les membres des mailing-list Buffyperso (buffyperso@onelist.com), et La Guilde (guilde@onelist.com), les membres du forum de discussion Buffy sur le serveur news.newz.net , particulièrement D. Duhamel, Vanilla et J. Charlet.

 

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